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Le corps humain, une merveille complexe, abrite un réseau fascinant d’organes et de processus qui travaillent de concert pour assurer notre survie quotidienne. Parmi ces systèmes remarquables nous retrouvons le système digestif qui se compose de 11 organes. Ce qui en fait le plus grand organe du corps humain, et dans un certain sens, le plus complexe.
En un sens, il revêt d’une complexité singulière, raison pour laquelle tant de personnes le qualifient de « deuxième cerveau » du corps. C’est pourquoi cela a pris des siècles aux scientifiques pour nous dévoiler les mystères de ce système complexe, rencontrés dans cet article.
Cet article se propose de plonger dans les méandres de cette machine biologique exceptionnelle, explorant les subtilités de la digestion et révélant les secrets de la transformation des aliments en nutriments essentiels.
Imaginez une aventure qui commence dès le moment où un morceau de nourriture entre en contact avec nos papilles gustatives, déclenchant une cascade de réactions chimiques et mécaniques.
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Cavité orale

C’est ainsi que notre voyage commence dans la cavité orale. Souvent sous-estimée dans son rôle, elle est pourtant le point de départ de la digestion. Cette structure se compose initialement de 20 dents temporaires qui vont être remplacées progressivement par 32 dents permanentes que nous pouvons deviser comme suit ;

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4 incisives centrales,
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4 incisives latérales,
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4 canines,
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8 prémolaires
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et 12molaires.
Leur fonction principale réside dans l’exécution de la digestion mécanique, c’est-à-dire la mastication des aliments ingérés grâce à l’action des dents et de la langue. Une fois mélangés à la salive, les aliments forment ce que l’on appelle le bol alimentaire. La langue, constituée d’une muqueuse squelettique, abrite les bourgeons gustatifs. Le tissu qui compose la langue a pour rôle essentiel de permettre une contraction volontaire, entraînant ainsi notre capacité à déplacer notre langue selon notre bon vouloir.
Il ne faut certainement pas oublier le palais qui se veut être une cloison permettant de séparer la cavité orale en bas et la cavité nasale en haut. Celui-ci se compose d’un palais dur (osseux) et d’un palais mou. À cela nous y retrouvons des amygdales qui ne sont que des masses de tissu insérées dans le chorion du tissu.
Elles exercent un rôle important dans la défense de l’organisme contre les agents extérieurs, car elle est la première ligne de défense qui permet de déclencher une réaction immunitaire en contact avec des micro-organismes.
Il existe cinq types d’amygdales dont deux présents dans la cavité orale, que l’on nomme simplement amygdales linguales, celles-ci sont situées à la base de la langue. Tandis que les amygdales palatines sont celles que l’on voit au fond de la gorge.
L’ensemble de sa structure permet l’ingestion, la motilité qui est la phase orale de la déglutition, les secrétions et la digestion.

Les glandes salivaires architectes de la digestion préliminaire!

Bien entendu avant de continuer notre voyage vers le pharynx, il ne faut pas oublier un organe très important, les glandes salivaires qui sont une annexe du système digestif disséminées un peu partout dans la cavité orale.
Ce sont des glandes exocrines, c’est-à-dire un ensemble de cellules/organes organisé qui produit /libère des substances telle que la salive. Au nombre de 3 paires, on retrouve la glande parotide, la glande submandibulaire et la glande sublinguale. Tous ont pour la même fonction, la sécrétion de la salive.
Savez-vous que malgré leur petite taille, les glandes salivaires produisent entre 1 et 1,5 litre de salive par jour ? Mais qu’est-ce que la salive exactement ? Il s’agit d’une substance principalement composée d’eau, de mucus, de substances antimicrobiennes, d’amylase salivaire et de lipase linguale.
Ces différentes composantes de notre salive assurent les fonctions suivantes :

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Nettoyer la cavité orale
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Humidifier et lubrifier les aliments.
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Limiter la croissance microbienne.
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Elle permet de plus, la digestion chimique grâce à l’amylase salivaire qui permet d’amorcer la digestion chimique de l’amidon.

Pharynx

Ça y est, nous allons maintenant amorcer la descente de ce qui était jadis appelé un aliment, se nomme dorénavant le bol alimentaire. Son parcours débute dans le pharynx qui se sous-divise en trois structures soit le nasopharynx, oropharynx et laryngopharynx. Les aliments mâchés et imprégnés d’enzymes passent dans le pharynx, une zone de convergence pour l’air et les aliments. Le pharynx dirige ensuite les aliments vers l’œsophage. La composition tissulaire de celui-ci est un tissus épithéliale stratifié assurant ainsi une protection de l’organe contre les abrasions. De plus, la paroi est extensible et renferme des muscles constricteurs. Cela assure la motilité, ainsi lorsque le bol alimentaire arrive dans l’oropharynx le bulbe rachidien qui joue ici le rôle du centre de régulation déclenche la phase pharyngienne de la déglutition. À ce moment précis, l’uvule palatine s’élève pour bloquer l’entrée du nasopharynx. Tandis que l’épiglotte recouvre l’entrée du larynx pour empêcher que le bol alimentaire tombe dans nos voies respiratoires.

Le conduit musculaire au paroi affaissé que l’on nomme l’œsophage propulse les aliments vers l’estomac. Cette phase de transit est coordonnée par des contractions musculaires rythmiques, nommé péristaltisme assurant un mouvement fluide des aliments vers la destination suivante. Ce tube qui mesure entre 15- 25 cm de long muni de 2 sphincters que l’on retrouve dans la zone œsophagienne supérieure et inférieure. Une fois de plus le bulbe rachidien est le centre de régulation, ainsi une fois qu’il a détecté le bol alimentaire dans le sphincter supérieur, il va enclencher la phase œsophagienne de la déglutition qui va entrainer le péristaltisme. Cette motilité va durer environ 5 à 8 secondes avant que le bol alimentaire finisse dans l’estomac.

Attendez une minute! Pourquoi notre ventre gargouille t’il quand on a faim?

Tout simplement, car votre cerveau prépare ces organes notamment l’intestin, qui commence à se contracter. D’où parfois des bruits de tuyauterie que l’on nomme borborygme.
En effet, la phase céphalique est déclenchée par la simple pensée de manger, une odeur ou la vue d’un aliment. Cela entraine une augmentation des contractions par la musculeuse et une augmentation des secrétions via nos muqueuses.

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